ANDRÉ RAMSEYER
sculpteur

A deux reprises, André Ramseyer a réalisé des séries de linogravures sur fond noir. En 1950, la figuration du corps féminin domine, plus ou moins stylisée : Femme nue, Femme assise, Femme penchée, Femme couchée, Femme au coquillage, Femme au fruit, Baigneuse, La Toilette, Etoile de mer, Le Couple, Les Trois Grâces, Deux personnages et un coquillage, Rêve composent une série de treize gravures.

En 1972, il publie aussi avec la Galerie Numaga d’Auvernier un portfolio de 25 linogravures sur fond noir ou rouge : Poétique à la vie. Ces œuvres évoquent le cycle de la vie, rappelé par les mots placés en exergue de l’ouvrage : silence, nuit, semence, germination, gestation, naissance, vie, joie. En 1971-1972 et 1978, l’artiste tire même avec une presse ou fait tirer d’autres linogravures sur fond noir ou, plus rarement, en brun.

Il faut mentionner enfin les éclatantes sérigraphies d’André Ramseyer : après quatre œuvres du début des années 1960, où le brun et le gris jouent avec le noir, le sculpteur fait exécuter, en 1971 et 1972, dix sérigraphies très colorées, aux formes géométriques épurées et tendues ; le cercle, la ligne et les surfaces dominent, expriment une force joyeuse, une sonorité puissante. Les couleurs, autrefois plus subtiles, plus raffinées, prennent ici un éclat nouveau, dynamique. Les œuvres aux dominantes noires, rouges et bleues, parfois blanches, orangées, violettes ou jaune vif, dégagent une étonnante énergie à travers l’équilibre des figures qu’on croirait presque découpées.

Version imprimable