Jeune déjà, André Ramseyer aimait lire et écrire des poèmes. Cet appel de la poésie s’est précisé avec les années. Depuis 1990, il s’y adonne de façon régulière. Quand ses douleurs articulaires le contraignent à abandonner le chemin de son atelier, la passion des formes plastiques se reporte sur les mots, sur la mélodie des sonorités. Le poète qui l’a le plus inspiré est Saint-John Perse. Travaillant avec les dictionnaires, qu’il a toujours aimé consulter, André Ramseyer sculpte la langue, à la recherche des mots qui résonnent en lui. Comme l’écrit Pierre-Olivier Walzer dans sa préface au recueil Spirales de rêve, « le travail du sculpteur n’est pas sans rapport avec celui du poète. Au lieu de pétrir une glaise molle ou d’attaquer la pierre dure, le poète caresse, guette, attaque, métamorphose les mots du langage et les force à révélation ou à délectation. »
André Ramseyer a publié, à compte d’auteur, deux recueils : Spirales de rêve (1998), 78 poèmes regroupés en trois cycles : Climats, Magiciennes et Fièvres, et Le Silence habité (2002), 109 poèmes divisés en quatre suites : Bruissement d’ailes, Chante le cœur, Espaces, Vers la lumière. Il laisse nombre de poèmes inédits.
Georges Haldas a écrit à propos des poèmes d’André Ramseyer : « je profite de cette occasion pour dire à celui en vous qui échappe au temps – l’artiste – combien tout ce qui émane de lui – œuvre sculptée, poèmes, réflexions – vient, on le sent, d’un même foyer central. D’où la haute qualité de ce que vous faites, dites et vivez aussi, bien sûr, en toute authenticité. »
En octobre 2000, André Ramseyer a reçu pour son premier recueil de poèmes Spirales de rêve (1998) un prix de la Fondation zurichoise « Créativité au 3e âge ».