André Ramseyer a mis en place une technique qui lui est propre pour créer ses formes ajourées : à partir de quelques croquis (auxquels il renonce sur la fin), il construit un squelette grillagé en fil de fer, qu’il va progressivement habiller d’une toile de jute trempée dans du plâtre. A ce premier habillage succèdent deux couches de toile de jute plus fines. Puis le tout est recouvert à la spatule d’une mince couche de plâtre. Après durcissement, le plâtre est poncé à la râpe, puis à la lime, avant d’être affiné au papier de verre. Le plâtre terminé sert de modèle pour que la sculpture soit coulée en bronze ou, plus rarement, se voit confié à un marbrier pour la taille.
Les œuvres en bronze seront réalisées tout d’abord dans les fonderies d’art Bronzart et Brotal de Mendrisio, au Tessin, puis dans la fonderie d’art de Fleurier (canton de Neuchâtel), sous la responsabilité de Jean-Claude Reussner, également sculpteur, puis de Gilles Petit.
Les grandes œuvres en pierre (marbre de Carrare, granit…), sur la base de maquettes en plâtre ou de dessins (pour la série des Portes du jour appelées aussi Cantates) sont réalisées par la marbrerie Paul Oudin SA (successeurs J. Besnard et T. Terbaldi), qui jouxtait l’atelier de l’artiste à Neuchâtel. Au début de sa carrière, André Ramseyer a effectué un certain nombre de tailles directes. Par la suite, il a taillé lui-même un nombre important d’œuvres en albâtre, se laissant porter par les veines de la pierre, ainsi que de rares pièces en bois.
André Ramseyer a enfin dessiné puis réalisé une série de reliefs en bois recouverts de feuille d’étain.